Surtaxe ou simplification ? La nouvelle politique bagages de la SNCF fait débat
Depuis ce lundi, une nouvelle réglementation sur les bagages s’applique aux passagers des trains de la SNCF. Alors que les voyageurs étaient auparavant libres de transporter autant de bagages qu’ils le souhaitaient, ce n’est plus le cas. Désormais, tout dépassement de la limite de bagages autorisée peut entraîner une amende. Cette mesure, présentée comme nécessaire par la SNCF, suscite toutefois de vives réactions.
Quels sont les nouveaux seuils pour les bagages ?
La nouvelle politique mise en place par la SNCF impose des restrictions claires. Chaque passager est désormais limité à deux grands bagages, dont les dimensions ne doivent pas excéder 70 x 90 x 50 cm, et un bagage à main, qui ne doit pas dépasser 40 x 30 x 15 cm. Ces règles s’appliquent aux TGV inOui et aux Intercités, les principales lignes de trains à longue distance en France.
Concernant les bagages dits « spéciaux », comme les poussettes, les trottinettes pliées ou les instruments de musique, les voyageurs sont également soumis à ces mêmes dimensions, à savoir un grand bagage et un bagage à main.
Quelles sont les sanctions en cas de non-respect ?
Les passagers qui ne respectent pas ces nouvelles limites sont désormais exposés à des amendes. Concrètement, chaque excès de bagage est sanctionné par une amende de 50 euros. Si un bagage est jugé encombrant ou dangereux, par exemple s’il bloque la circulation dans le train, la sanction peut grimper jusqu’à 150 euros. Ces mesures visent à améliorer la sécurité à bord, ainsi que le confort des autres passagers, explique la SNCF.
Pourquoi la SNCF a-t-elle durci sa politique ?
Selon la SNCF, ces nouvelles règles ont été instaurées pour faciliter la gestion des bagages et améliorer l’expérience de voyage. « Nous avons constaté des problèmes récurrents de sécurité et de circulation à bord », explique un porte-parole de la SNCF. Il cite notamment les risques de chute des valises ou le manque de place pour les autres passagers. En réduisant le nombre et la taille des bagages, la SNCF espère rendre les trajets plus fluides.
Réactions partagées parmi les usagers
Du côté des voyageurs, les avis divergent. Certains considèrent que cette nouvelle réglementation est similaire à celle déjà en place sur les trains Ouigo, où les contrôles sont rares et laxistes. « Je ne pense pas qu’ils vont vraiment être plus stricts qu’avant », déclare Hugues, un habitué du train.
D’autres, en revanche, estiment que la SNCF devrait plutôt mettre en place un système de tarification pour les bagages supplémentaires, similaire à ce qui se pratique dans l’aérien. « Pourquoi ne pas facturer directement les excédents de bagages comme le font les compagnies aériennes ? », s’interroge une voyageuse régulière. Cela permettrait, selon elle, d’éviter les sanctions tout en restant transparent.
Des exceptions prévues pour les vélos et les bagages spéciaux
La nouvelle réglementation prend également en compte les voyageurs transportant des vélos ou d’autres types de bagages particuliers. Ainsi, les cyclistes doivent réserver un emplacement pour leur vélo moyennant 10 euros par trajet. Si le vélo est démonté ou plié, il peut être transporté sous housse et compte comme un grand bagage. Toutefois, tous les types de vélos ne sont pas autorisés à bord. Les vélos couchés, tandems ou tricycles, par exemple, sont interdits dans les TGV inOui.
La consigne : une solution pour les bagages encombrants ?
Pour les voyageurs qui souhaitent voyager plus léger, la SNCF propose des solutions de stockage temporaires. Dans certaines gares, il est possible de laisser ses bagages dans des consignes automatiques pour une durée allant de 1 heure à 14 jours. Ces casiers sont facturés entre 7,50 euros pour un casier moyen et 9,50 euros pour un grand casier, pour une période de 24 heures.