Paul Watson, militant écologiste et fondateur de Sea Shepherd, sera libéré ce mardi. Après cinq mois de détention provisoire au Groenland, le Danemark a rejeté la demande d’extradition formulée par le Japon. Une décision qui met fin, pour l’instant, à une saga judiciaire marquée par une forte mobilisation internationale.
« Il est libre », a confirmé son avocate Julie Stage, précisant que le ministère de la Justice danois a officiellement rejeté l’extradition. Paul Watson, arrêté en juillet dernier, pourra ainsi quitter la prison de Nuuk où il était détenu depuis près de 149 jours.
La nouvelle a immédiatement suscité des réactions enthousiastes. L’ONG Sea Shepherd France a publié un message bref mais symbolique sur X : « Paul est libre !!! ». De nombreux militants et députés écologistes français ont également salué cette victoire. Parmi eux, Agnès Pannier-Runacher a souligné sur les réseaux sociaux : « La mobilisation collective a payé. Bravo à Sea Shepherd et à tous les citoyens engagés pour lui. »
Le tribunal danois a justifié son refus d’extradition par plusieurs arguments. D’abord, la durée excessive de la détention de Paul Watson, mais aussi l’ancienneté des faits reprochés, qui remontent à plus de quatorze ans. Enfin, la nature même des accusations a pesé dans la balance. Selon François Zimeray, avocat de Watson, « le Japon a tenté de faire taire un homme dont le seul crime est d’avoir dénoncé l’illégalité du massacre industriel maquillé en recherche scientifique ».
Cependant, la bataille juridique est loin d’être terminée. Les avocats de Paul Watson envisagent déjà de contester la « Red Notice » et le mandat d’arrêt japonais. L’objectif : garantir la liberté de mouvement de leur client à l’international.
Quelles seront les prochaines étapes pour Paul Watson ? Les lecteurs sont invités à partager leurs réflexions et à commenter cette décision historique.