La Chambre des Lords s’apprête à changer, depuis une réforme historique du mercredi 11 décembre. Le projet de loi, qui vise à supprimer les pairs héréditaires, a déjà reçu un large soutien à la Chambre des Communes avec 435 votes pour et 73 contre. Ce texte, proposé par le gouvernement, s’inscrit dans la volonté du Parti travailliste de moderniser l’institution, comme annoncé dans son programme électoral.
L’objectif principal ? Mettre fin à un privilège vieux de 700 ans permettant aux pairs héréditaires de siéger à vie dans la Chambre haute. En parallèle, une autre mesure pourrait voir le jour : l’instauration d’un âge de retraite obligatoire fixé à 80 ans pour l’ensemble des membres.
Une réforme pas sans heurts. Le débat tendu, avec 92 intervenants déjà inscrits, dont 51 conservateurs et 24 pairs héréditaires. Certains d’entre eux s’interrogent même sur la possibilité de recevoir des indemnités de licenciement, comme le rapporte The Times. Face à cette initiative, des stratégies de blocage se mettent en place. Certains pairs ont choisi de démultiplier les amendements pour ralentir l’avancée du projet de loi.
Si le texte est adopté sans encombre, il pourrait ouvrir la voie à une refonte plus profonde de la Chambre des Lords. Sir Keir Starmer, chef du Parti travailliste, a déjà exprimé son ambition de remplacer l’institution actuelle par une assemblée élue représentant les nations et les régions du Royaume-Uni.
La suppression des pairs héréditaires marquerait un tournant majeur pour la démocratie britannique, amorçant une modernisation attendue par certains, mais vivement contestée par d’autres. Le gouvernement semble préférer une approche graduelle, avec en ligne de mire l’établissement d’un âge limite pour tous les membres après cette première étape.
La question reste ouverte : cette réforme est-elle le prélude à une transformation radicale ou un simple ajustement symbolique ? Partagez votre avis dans les commentaires !