JO de Paris 2024 : Anne Hidalgo et la Surveillance de Masse, Héritage Dérangeant ?

Anne Hidalgo se Jette à l’Eau : Quelles Conséquences pour la Surveillance de Masse ?

Un Geste Symbolique : La Promesse Tenue d’Anne Hidalgo

À neuf jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, Anne Hidalgo, maire de Paris, accompagnée de Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JO, a tenu sa promesse en se baignant dans la Seine. Ce geste symbolique vise à montrer sa confiance dans la tenue des épreuves de natation prévues dans le fleuve. Cependant, derrière cette démonstration se cache une réalité inquiétante : l’implantation et la généralisation de la surveillance de masse en France.

L’Utilisation de la Vidéosurveillance Algorithmique : Un Héritage des JO

Le gouvernement a profité des JO pour autoriser l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) jusqu’en 2025, au-delà du cadre de la compétition sportive. Ces logiciels analysent les images de vidéosurveillance et envoient des alertes automatiques à la police. Déployés depuis des années en France de manière illégale, ces systèmes n’ont jamais été sérieusement remis en question par les autorités. Cette légalisation partielle vise à normaliser cette pratique et à préparer le terrain pour une surveillance encore plus étendue de l’espace public.

Des Cas d’Usage Précis, mais une Portée Potentiellement Illimitée

Initialement, la légalisation de la VSA concerne des situations spécifiques comme la détection de départs de feux ou d’individus marchant à contre-sens. Cependant, d’autres applications, notamment la reconnaissance faciale et la catégorisation biométrique de la population, pourraient suivre. Des responsables politiques défendent publiquement ces extensions de la surveillance, appuyés par des entreprises qui distribuent déjà ces technologies. Les propositions de légalisation sont en préparation, ouvrant la voie à un contrôle généralisé de l’espace public.

Une Mobilisation Urgente et Nécessaire

Résistance Contre l’Empire de la Vidéosurveillance

Face à cette avancée de la surveillance algorithmique, il est crucial de se mobiliser. Partout en France, les citoyens sont appelés à refuser le contrôle permanent de leurs faits et gestes. Il est essentiel de s’organiser au niveau local pour faire entendre nos voix, perturber les expérimentations et documenter les projets illégaux de VSA. La lutte doit être collective pour empêcher que l’espace public ne se transforme en un lieu de répression policière.

Des Terrains d’Expérimentation Diversifiés

Durant l’année à venir, festivals, matchs de football et marchés de Noël deviendront des terrains d’expérimentation pour la VSA. Les préfectures, en vertu de la loi relative aux JO du 19 mai 2023, pourront utiliser des algorithmes pour détecter diverses situations aux abords des lieux publics et des réseaux de transport. Des comportements tels que franchir une ligne, marcher à contre-sens ou se trouver dans une foule trop dense seront signalés automatiquement à la police. Le danger réside moins dans ces usages spécifiques que dans l’élargissement progressif des cas d’usage, menant à une surveillance systématique et généralisée.

Kit de Mobilisation : Informer et Agir

Des Ressources pour une Mobilisation Efficace

Pour soutenir cette mobilisation, un « kit de mobilisation » a été mis en place, comprenant brochures, affiches et flyers. Ces outils permettent à chacun de s’informer et de participer activement à la contestation contre les déploiements « expérimentaux » de VSA. D’autres formes de protestation sont également encouragées, qu’il s’agisse de danses sous les caméras ou de courriers formels à la CNIL. Toutes les initiatives visant à exprimer notre opposition sont essentielles pour matérialiser notre refus collectif de cette surveillance.

La Lutte Continue : Transparence et Action Locale

Depuis 2019, l’initiative Technopolice, lancée par La Quadrature du Net en collaboration avec des collectifs locaux, s’efforce de mettre en lumière ces projets de surveillance. Il est crucial de poursuivre ces efforts, en obtenant des informations sur les entreprises qui vendent ces logiciels illégaux et en interpellant les collectivités qui les achètent. L’action la plus concrète et pertinente se situe au niveau local, dans nos villes et nos rues. Partout en France, des collectifs de citoyens s’organisent pour recenser, documenter et lutter contre ces technologies policières.

Source 1

Source 2

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