Guerre en Ukraine : Un général russe tué à Moscou, l’Ukraine revendique l’attentat

Explosion à Moscou : le lieutenant-général Igor Kirillov, accusé de crimes de guerre, a été tué dans une opération revendiquée par Kiev.


Une explosion meurtrière secoue Moscou

Mardi matin, une déflagration a retenti dans le sud-est de Moscou, provoquant la mort du lieutenant-général russe Igor Kirillov, âgé de 54 ans, et de son adjoint. Selon les premières informations, l’engagement explosif était dissimulé dans une trottinette électrique stationnée à proximité de l’entrée d’un immeuble résidentiel sur l’avenue Riazanski.

Images – obozrevatel.com

Le Comité d’enquête russe a confirmé que l’engin explosif avait été détoné à distance, causant des dégâts importants sur la façade du bâtiment et brisant les vitres de plusieurs appartements voisins.


L’Ukraine revendique une « opération spéciale »

Quelques heures après l’explosion, les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont revendiqué l’attentat. Une source au sein du SBU a déclaré : « L’attaque contre Igor Kirillov est une opération spéciale visant un criminel de guerre. »

Cette affirmation intervient alors que Kiev accuse depuis plusieurs mois Igor Kirillov d’avoir ordonné l’utilisation d’armes chimiques contre les troupes ukrainiennes dans l’est et le sud du pays. Le SBU avait officiellement lancé des accusations de crimes de guerre à son encontre la veille de sa mort.


Qui était Igor Kirillov ?

Igor Kirillov, commandant des troupes russes de protection radiologique, chimique et biologique, était une figure controversée. Sanctionné en octobre par le Royaume-Uni pour son implication présumée dans le déploiement d’armes chimiques en Ukraine, il était l’un des responsables militaires russes les plus en vue depuis le début du conflit en février 2022.

Les accusations de crimes de guerre.

Les autorités ukrainiennes l’accusaient notamment d’avoir utilisé des grenades contenant des substances toxiques pour forcer les soldats ukrainiens à quitter leurs positions sous le feu ennemi. Selon le SBU, plus de 4 800 cas d’utilisation de munitions chimiques par l’armée russe ont été recensés depuis le début de l’invasion.


Une cible « légitime » pour Kiev

Pour Kiev, Igor Kirillov était une cible prioritaire. « Kirillov était un criminel de guerre et une cible tout à fait légitime », a insisté la source du SBU. Cette opération s’inscrit dans une série d’attaques ciblées visant des responsables russes accusés d’atrocités en Ukraine.

La Russie, de son côté, dénonce un acte de terrorisme. Le Comité d’enquête russe a ouvert une enquête criminelle pour assassinat et destruction volontaire de biens.


Une escalade des opérations ciblées ?

Cet attentat marque un tournant dans la guerre en Ukraine, avec une intensification des opérations à l’intérieur du territoire russe. Depuis plusieurs mois, des attaques ciblées visent des personnalités militaires et politiques russes.

En septembre, un colonel russe avait été tué dans une attaque similaire dans la région de Moscou. Cette stratégie semble s’inscrire dans une démarche de déstabilisation des structures militaires russes.


Conséquences sur le conflit

La mort d’Igor Kirillov pourrait avoir des répercussions majeures sur le déroulement du conflit. En tant que responsable des armes chimiques, sa disparition représente un coup dur pour l’organisation militaire russe.

Moscou pourrait réagir en intensifiant ses frappes sur l’Ukraine. De son côté, Kiev semble déterminé à poursuivre sa stratégie d’attaques ciblées contre des figures clés du dispositif militaire russe.
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