Donald Trump impose ses avocats dans les hautes sphères judiciaires
Donald Trump, figure incontournable de la politique américaine, marque à nouveau l’actualité en nommant trois de ses avocats personnels à des postes clés du Département de la Justice (DOJ). Ces choix, controversés, soulèvent des interrogations sur ses motivations et leurs implications pour l’avenir de la justice fédérale.
Une équipe fidèle au service de Trump
Le président élu a désigné Matt Gaetz comme procureur général, un poste crucial supervisant l’ensemble des affaires judiciaires du pays. Gaetz, ancien élu de Floride et soutien inconditionnel de Trump, traîne une réputation sulfureuse. En effet, il est mêlé à des accusations de relations inappropriées avec une mineure et à des querelles politiques au sein de la majorité républicaine.
Pour renforcer son dispositif, Donald Trump s’est entouré de trois avocats de confiance :
- Todd Blanche, connu pour son rôle de défenseur principal dans l’affaire Stormy Daniels, a été nommé adjoint au procureur général.
- Emil Bove, un autre avocat impliqué dans les batailles judiciaires de Trump, devient numéro trois du DOJ.
- John Sauer, ancien solliciteur général du Missouri et défenseur de l’immunité présidentielle devant la Cour suprême, prend le poste de solliciteur général, chargé de représenter l’exécutif devant la plus haute instance du pays.
Des juristes aguerris aux CV impressionnants
Les trois nouveaux responsables du DOJ affichent des parcours remarquables :
- Todd Blanche est diplômé de l’École de droit de Brooklyn et a travaillé pour le tribunal fédéral de Manhattan.
- Emil Bove, diplômé de Georgetown, a mené des instructions au niveau fédéral.
- John Sauer, fort de diplômes d’Harvard et d’Oxford, apporte une expertise internationale.
Ces profils hautement qualifiés ne suffisent toutefois pas à apaiser les critiques.
Une stratégie judiciaire à double tranchant
Trump justifie ces nominations comme un moyen de “réparer un système judiciaire cassé.” Cependant, cette prise en main du DOJ est perçue par ses opposants comme une tentative d’instrumentaliser l’institution pour ses propres intérêts. Le sénateur démocrate Dick Durbin dénonce une politisation flagrante, qualifiant le DOJ de “cabinet juridique personnel de Trump.”
En parallèle, deux affaires fédérales menaçant Trump — l’une pour des documents classifiés, l’autre pour ses efforts visant à invalider les résultats de l’élection de 2020 — semblent ralentir. Ces dossiers, confiés au procureur spécial Jack Smith, pourraient être abandonnés, car selon la jurisprudence, un président en exercice bénéficie d’une immunité.
Les affaires en suspens
Le calendrier judiciaire reste chargé. L’affaire Stormy Daniels, dans laquelle Trump a été condamné, fait toujours débat. Ses avocats espèrent obtenir un classement en raison de sa réélection. Une décision est attendue le 19 novembre, avec un éventuel prononcé de peine le 26 novembre.
Ces choix stratégiques de Trump dessinent une nouvelle configuration du DOJ. Mais la question demeure : s’agit-il d’une réforme légitime ou d’un coup d’État judiciaire ?