Mission de maintien de la paix en Ukraine : Pourquoi est-elle actuellement impossible ?

L’Europe face à un dilemme stratégique

Kaja Kallas, Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a récemment expliqué que l’envoi de forces de maintien de la paix en Ukraine ne peut être envisagé qu’une fois la paix rétablie. Selon elle, la Russie ne montre aucune volonté de s’engager dans une telle démarche, rendant la situation particulièrement complexe.

Un futur incertain pour la mission de paix

Le contexte actuel ne permet pas de déployer une mission de maintien de la paix. Selon Kaja Kallas, la priorité reste d’atteindre un cessez-le-feu durable avant d’envisager toute intervention internationale. L’Europe devra donc attendre un changement significatif sur le terrain pour agir. Source


Une intensification des combats sur plusieurs fronts

Les dernières 24 heures ont été marquées par une intensification des affrontements le long des lignes de front. Selon l’état-major des forces armées ukrainiennes, 228 engagements de combat ont été recensés, notamment dans les secteurs de Pokrovsk, Vremivka, Kurakhove, et Siversk.

Dans la région russe de Koursk, des affrontements violents ont également été signalés, soulignant l’ampleur du conflit.

Des frappes massives et des pertes considérables

La journée du 15 décembre a vu des attaques massives de la part des forces russes, avec :

  • 2 missiles balistiques tirés sur des positions ukrainiennes,
  • 36 frappes aériennes,
  • 65 bombes aériennes guidées larguées,
  • 4 000 tirs d’artillerie, dont 170 à l’aide de systèmes de lance-roquettes multiples.

Malgré cette offensive, les forces ukrainiennes ont ciblé avec succès quatre zones de concentration des troupes ennemies et neutralisé un objectif stratégique majeur.

Les zones les plus touchées

Les frappes aériennes russes ont visé plusieurs localités, notamment :

  • Shopyne,
  • Baranykivka,
  • Siversk,
  • Druzhba,
  • Preobrazhenka,
  • Mala Tokmachka.

Ces attaques visent à affaiblir les défenses ukrainiennes et à maintenir une pression constante sur les forces locales.

Des soldats russes sur le front ukrainien, face à une résistance acharnée.

Des batailles acharnées sur les lignes de défense ukrainiennes

Sur différents secteurs, les forces ukrainiennes continuent de repousser les assauts ennemis :

  • Secteur de Kharkiv : 10 attaques repoussées près de Vysoka Yaruha et Vovchansk.
  • Secteur de Kupiansk : 4 assauts contrés à Zahryzove et Lozova.
  • Secteur de Lyman : 20 attaques russes neutralisées, notamment à Novoyehorivka et Hrekivka.

Dans le secteur de Siversk, 34 affrontements ont été enregistrés, tandis que les secteurs de Pokrovsk et Kurakhove ont chacun vu 32 attaques repoussées avec succès.

Un bilan humain et matériel lourd

Depuis le début du conflit en février 2022, les pertes russes sont estimées à 763 510 soldats, dont 1 070 au cours des dernières 24 heures. Ce chiffre témoigne de l’intensité des combats et de la résistance acharnée des forces ukrainiennes.

L’Ukraine résiste mais à quel prix ?

Malgré des bombardements massifs et des attaques répétées, les forces ukrainiennes maintiennent leurs positions. Cependant, le coût humain et matériel de cette guerre reste alarmant. Les frappes aériennes guidées, utilisées par la Russie, continuent de causer des dégâts importants. Source


Israël et Gaza : tensions, frappes et bilan humain dramatique

L’escalade des tensions entre Israël et ses voisins se poursuit, avec des développements marquants sur plusieurs fronts. Alors que le conflit atteint son 437e jour, les pertes humaines et les affrontements militaires continuent de rythmer l’actualité.

Israël a intercepté un drone en provenance du Yémen, selon les autorités militaires. Cet incident met en lumière l’implication croissante de groupes armés régionaux dans le conflit. En parallèle, des sources locales rapportent une frappe israélienne sur un dépôt d’armes en Syrie, visant à affaiblir les capacités logistiques de ses adversaires.

Dans le nord d’Israël, un responsable gouvernemental chargé de la reconstruction post-conflit a démissionné, suscitant des interrogations sur la gestion de la crise. Pendant ce temps, au Liban, l’armée israélienne affirme avoir détruit des lanceurs de roquettes positionnés pour attaquer son territoire.

À Gaza, les négociations sur un cessez-le-feu et un échange d’otages semblent progresser. Un haut responsable du Hamas a déclaré à Asharq Al-Awsat que les discussions n’ont jamais été aussi proches d’un accord. Cependant, le bilan humain reste tragique. Depuis le 7 octobre, plus de 45 000 Palestiniens ont été tués et 106 000 blessés, selon le ministère de la Santé géré par le Hamas.

En Cisjordanie, les forces de sécurité palestiniennes ont lancé une opération dans un camp de réfugiés, accentuant la pression dans cette région déjà instable. La complexité des enjeux locaux et internationaux rend la situation de plus en plus volatile. Source


Un navire américain au Cambodge : coopération ou rivalité stratégique ?

Un navire de guerre américain, l’USS Savannah, a accosté ce lundi 16 décembre 2024 au port de Sihanoukville, dans le sud du Cambodge. Une première depuis huit ans, qui intervient à quelques kilomètres de la base navale de Ream, récemment rénovée avec le soutien financier de Pékin.

Des membres de la marine royale cambodgienne ont accueilli le navire, dans une atmosphère qualifiée de « bonne volonté » par l’ambassade américaine. Selon le ministère cambodgien de la Défense, cette visite vise à « renforcer l’amitié et promouvoir une coopération bilatérale » entre Washington et Phnom Penh. Cependant, ce geste diplomatique s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, principal partenaire stratégique du Cambodge.

Depuis 2022, Pékin finance des travaux d’envergure sur la base navale de Ream, située à environ 30 kilomètres de Sihanoukville. Cette base, initialement construite avec des fonds américains, alimente les inquiétudes de Washington. Les États-Unis craignent qu’elle ne devienne un point d’appui stratégique pour la marine chinoise dans le golfe de Thaïlande, à proximité de la mer de Chine méridionale, région disputée et hautement stratégique.

Les autorités cambodgiennes, elles, réfutent toute utilisation de la base par des forces étrangères. Pourtant, les manœuvres militaires conjointes entre la Chine et le Cambodge se sont intensifiées ces dernières années, avec l’amarrage de plusieurs navires de guerre chinois à Ream depuis décembre 2023.

Cette visite de l’USS Savannah marque un effort américain pour rétablir des liens avec Phnom Penh, alors que la Chine continue de renforcer son influence dans la région. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, avait d’ailleurs visité le Cambodge en juin dernier, signalant une volonté de Washington de ne pas laisser le terrain diplomatique à Pékin.

Les 103 membres d’équipage de l’USS Savannah rencontreront le commandant de la base de Ream et participeront à des activités culturelles et de coopération maritime. Reste à voir si cette initiative suffira à équilibrer l’influence grandissante de la Chine dans ce pays clé d’Asie du Sud-Est.


Soudan : Kabkabiya frappée par un raid meurtrier, plus de 100 morts signalés

Un raid aérien a semé la désolation lundi 9 décembre à Kabkabiya, ville du Darfour-Nord. Alors que le marché hebdomadaire battait son plein, une frappe attribuée à l’armée soudanaise a tué plus de 100 personnes et blessé plusieurs centaines d’autres, selon l’organisation Emergency Lawyers. Cette attaque s’inscrit dans une guerre civile qui ravage le pays depuis 20 mois, opposant l’armée régulière aux Forces de soutien rapide (FSR).

Les victimes, parmi lesquelles des femmes et des enfants, se trouvaient sur le marché central, un lieu de rassemblement vital pour les habitants de cette région déjà fragilisée par les violences. Située à 180 kilomètres à l’ouest d’El-Fasher, Kabkabiya est sous contrôle des FSR depuis mai.

Des frappes qui ciblent les civils
Selon des avocats prodémocratie, les frappes aériennes intensifient une stratégie de terreur contre les civils. « Ces attaques contredisent les affirmations selon lesquelles les cibles seraient exclusivement militaires », dénoncent-ils dans un communiqué. Des zones densément peuplées sont régulièrement touchées, notamment à Nyala, capitale du Darfour-Sud, où des barils explosifs ont récemment détruit trois quartiers.

Violences sexuelles et violations des droits humains
Parallèlement, Human Rights Watch (HRW) a publié un rapport accablant sur les violences sexuelles perpétrées par les FSR et leurs alliés. Des dizaines de femmes et de fillettes, âgées de 7 à 50 ans, ont été victimes de viols collectifs et d’esclavage sexuel, notamment dans le Sud-Kordofan.

Alors que la guerre a déjà fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 11 millions de personnes, l’ONU alerte sur une crise humanitaire sans précédent. Source 1 Source 2


Haïti : Le lieutenant de « Barbecue », Kendy, tué lors d’une opération policière à Port-au-Prince

Le 15 décembre, un affrontement violent a eu lieu à Port-au-Prince entre la police nationale d’Haïti (PNH) et des membres du gang de Jimmy Chérizier, alias « Barbecue ». L’un des lieutenants les plus redoutés de ce gang, Kendy, surnommé « Jeff Mafia », a été abattu au bas de Delmas. Cette opération, menée par les forces de l’ordre, a permis de neutraliser plusieurs autres membres de la coalition criminelle « Viv Ansanm », un coup dur porté à l’organisation de « Barbecue ».

L’annonce a été faite par Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la PNH, qui a précisé que les policiers avaient intensifié leurs opérations dans les quartiers de Bas Delmas et Fort National. Ces zones sont depuis longtemps des bastions des gangs armés qui sèment la terreur dans la capitale haïtienne. Selon les informations communiquées, plusieurs membres du gang ont perdu la vie lors de ces affrontements, dont Kendy, qui occupait une position stratégique au sein du groupe de Chérizier.

Les circonstances de la mort de « Jeff Mafia » ont été partagées sur les réseaux sociaux, où une photo de lui, ensanglanté, a rapidement circulé. Ce décès survient après une attaque coordonnée lancée par la coalition « Viv Ansanm » contre plusieurs quartiers de Port-au-Prince, notamment Bas Delmas, Nazon et l’Avenue Poupelard. Cette offensive a causé des blessés et des destructions matérielles, avec plusieurs maisons incendiées.

Malgré cette victoire symbolique pour la PNH, les autorités insistent sur la nécessité de maintenir la pression contre les gangs. Lionel Lazarre a affirmé que la police continuerait de mener des opérations de grande envergure pour restaurer l’ordre dans la capitale et empêcher les criminels d’atteindre leurs objectifs. Cependant, la guerre contre les gangs semble loin d’être terminée, et la population attend des résultats tangibles pour retrouver un semblant de paix. Source

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