Élection à la présidence de World Rugby : pourquoi Abdelatif Benazzi a-t-il échoué face à l’Australien Brett Robinson?

L’échec d’un vétéran du rugby tricolore L’ancienne star du rugby français, Abdelatif Benazzi, espérait marquer l’histoire en devenant le troisième Français à présider World Rugby. Mais l’Australien Brett Robinson a décroché la victoire lors de l’élection du jeudi 14 novembre, à Dublin. Avec seulement deux voix de différence, le résultat a été un coup dur pour Benazzi, qui avait pourtant franchi un premier tour exigeant. L’échec de cette figure emblématique du rugby tricolore laisse place à une réflexion sur les raisons de cette défaite.

Une campagne tardive mais prometteuse La candidature de Benazzi a suscité un réel espoir au sein de la communauté rugby en France. Cependant, le joueur aux 78 sélections a lancé sa campagne relativement tard, misant sur des valeurs de renouveau et de solidarité. Son succès au premier tour, avec 21 voix, montrait une réelle adhésion autour de son programme. Après l’élimination de l’Italien Andrea Rinaldo, Benazzi a eu une opportunité de renverser la balance, mais cela n’aura pas suffi.

Robinson, un leader australien pour World Rugby La victoire de Robinson, avec 27 voix contre 25, le place comme le premier président de World Rugby issu de l’hémisphère sud. Ancien joueur et dirigeant de rugby, il apporte une perspective différente, notamment en matière de développement du rugby dans les pays émergents. Sa campagne s’est focalisée sur un élargissement de l’audience mondiale du rugby et sur des réformes stratégiques pour renforcer la présence de la discipline dans les compétitions internationales.

Quelles conséquences pour le rugby français ? L’élection de Robinson pourrait marquer un tournant pour la fédération mondiale. Tandis que l’éventuelle présidence de Benazzi aurait permis à la France de peser davantage dans les décisions, Robinson apporte une approche plus orientée vers les enjeux de l’hémisphère sud. La France, hôte de la Coupe du Monde de Rugby 2023, peut donc s’interroger sur la place qu’elle occupera dans la future gouvernance mondiale de ce sport.

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