Les agriculteurs français se préparent à redescendre dans les rues dès le lundi 18 novembre, à l’appel de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et de la Coordination rurale. En ligne de mire, un projet de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, actuellement discuté en marge du sommet du G20 au Brésil. Ce traité pourrait permettre l’importation de produits agricoles sud-américains, jugés peu conformes aux normes sanitaires et environnementales européennes, selon Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. Les agriculteurs s’inquiètent de la concurrence de produits comme le bœuf aux hormones ou le poulet traité aux antibiotiques, qui pourraient affaiblir l’agriculture française.
La mobilisation devrait s’étendre dans plusieurs départements, notamment en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, avec des rassemblements prévus devant les préfectures pour exiger des réponses de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. « Le 19 novembre, nous serons nombreux à manifester », confirme Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale, qui insiste sur l’ampleur de la mobilisation. Des actions coup de poing, qui incluraient des blocages stratégiques de fret, sont également à prévoir si leurs demandes ne sont pas entendues.
Arnaud Rousseau, tout en rappelant son attachement à l’Europe, critique les risques de cet accord pour les agriculteurs français. Selon lui, il ne s’agit pas de bloquer les routes ou d’entraver les citoyens, mais de « réveiller les pouvoirs publics ». Il souligne l’inquiétude croissante au sein des filières agricoles, déjà affectées par des crises successives. Cette mobilisation s’inscrit dans la continuité des mouvements de janvier, et pourrait durer plusieurs jours. Les syndicats espèrent mobiliser massivement les agriculteurs pour faire pression avant la possible signature du traité, perçu comme une menace pour l’agriculture française.
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