Voici quelques éléments qui peuvent nous encourager à investir ou entreprendre en 2025.
Les banques allègent-elles la charge des emprunteurs ?
Sous l’effet des ajustements de la Banque centrale européenne (BCE) et de la concurrence interbancaire, les taux d’emprunt baissent en 2024. Quelles sont les nouvelles opportunités pour les acquéreurs ?
1. Des taux d’emprunt plus attractifs en octobre 2024
Les établissements bancaires continuent de revoir leurs taux à la baisse, incitant à l’achat immobilier. Actuellement, sept banques sur dix offrent des taux variant entre 3,5 % et 3,9 % avant toute négociation. Toutefois, il est possible de passer sous la barre des 3,5 % pour un prêt sur 20 ans, notamment pour les dossiers les plus solides. Pour ces profils, certaines banques proposent même des taux aussi bas que 3,2 %, à condition de souscrire des services complémentaires, tels qu’une assurance habitation.
- Les emprunteurs jeunes ciblés : Dans un contexte où la conquête de nouveaux clients est cruciale, les banques n’hésitent pas à réduire leurs marges pour séduire une clientèle plus jeune. Cette stratégie agressive favorise l’accès au crédit pour de nombreux foyers.
2. Impact sur le pouvoir d’achat immobilier
La baisse des taux d’intérêt se traduit par un allègement des mensualités pour les emprunteurs. Par exemple, pour un emprunt de 200 000 € sur 20 ans, la mensualité a chuté de 1 217 € en janvier 2024 à 1 160 € en octobre. Ce gain de 17 000 € sur le coût total du crédit permet d’envisager des projets supplémentaires, comme des travaux ou l’ajout d’une pièce à son logement.
- Un soulagement pour les ménages modestes : En comparaison avec les années précédentes, la baisse des taux renforce la capacité d’emprunt des ménages, qui avaient perdu en pouvoir d’achat immobilier en 2022 et 2023. En dix mois seulement, environ 25 % des dossiers initialement refusés fin 2023 sont désormais finançables.
3. Renégocier son crédit : est-ce le bon moment ?
Avec des taux qui continuent de baisser, les emprunteurs ayant contracté un prêt à plus de 4,2 % peuvent envisager une renégociation de leur crédit. Cependant, plusieurs conditions doivent être remplies pour que l’opération soit intéressante, telles que :
- Être dans le premier tiers du remboursement du prêt.
- Disposer d’un capital restant dû d’au moins 70 000 €.
- Avoir un écart d’au moins 1 point entre le taux du prêt initial et le taux actuel.
Les prévisions des taux pour fin 2024 laissent présager une poursuite de cette tendance baissière, avec des taux atteignant potentiellement 3,2 % sur 20 ans. La BCE pourrait opérer de nouvelles baisses, renforçant encore l’accessibilité au crédit.
Les perspectives pour les futurs emprunteurs
- Une conjoncture favorable à l’achat immobilier
La baisse des taux coïncide avec un léger recul des prix de l’immobilier dans certaines villes françaises. Sur un an, la baisse des prix s’établit à -2,2 %, atteignant jusqu’à -9,4 % à Nantes ou encore -8,3 % à Lyon. Dans ces grandes agglomérations, les acquéreurs peuvent espérer gagner plusieurs mètres carrés supplémentaires pour le même budget par rapport à l’année précédente. Cette opportunité de marché permet aux acheteurs de négocier des biens à des prix plus compétitifs. - Les primo-accédants en meilleure position
La production de crédits immobiliers a repris de manière significative en 2024, notamment pour les primo-accédants, qui représentent désormais la moitié des nouveaux emprunts. Avec des taux d’intérêt en baisse et une demande accrue pour des prêts sur 25 ans, le marché immobilier se montre plus favorable pour les ménages les moins aisés. - Des dossiers toujours plus flexibles
Aujourd’hui, les banques collaborent activement avec les courtiers et assouplissent leurs critères d’acceptation. Certains établissements n’hésitent plus à prêter jusqu’à 110 % du montant nécessaire pour l’acquisition, incluant les frais annexes. De plus, les statuts moins conventionnels, comme les contrats à durée déterminée répétitifs ou les auto-entrepreneurs, sont de plus en plus pris en compte dans les critères d’éligibilité.
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Se concentrer uniquement sur l’immobilier risque de limiter les futurs développements de l’économie en France.