Rugby : Vers une libération ou un maintien en détention pour Auradou et Jegou ? La justice argentine décide ce lundi

La décision imminente de la justice argentine pourrait bouleverser l’avenir d’Oscar Jegou et Hugo Auradou.

Ce lundi 12 août, la justice argentine doit trancher une affaire délicate impliquant deux jeunes rugbymen français, Oscar Jegou et Hugo Auradou. Inculpés pour viol aggravé en réunion, ces joueurs de 21 ans sont accusés par une femme argentine de 39 ans de l’avoir violée dans une chambre d’hôtel à Mendoza, où l’équipe de France venait de disputer un match amical contre l’équipe nationale argentine. L’instruction, bien que toujours en cours, pourrait prendre un tournant décisif avec cette audience.

Une nuit qui a tout changé

Les faits remontent à la nuit du 6 au 7 juillet, où la plaignante, rencontrée en boîte de nuit par les deux rugbymen, affirme avoir été victime de viols et de violences. D’après son récit, les événements se seraient déroulés dans une chambre d’hôtel de Mendoza, située à 1 000 km de Buenos Aires. Face à ces graves accusations, Jegou et Auradou ont été arrêtés dès le 8 juillet avant d’être placés en résidence surveillée le 17 juillet. Les joueurs admettent une relation sexuelle avec la plaignante, mais insistent sur le fait qu’elle était consentie, réfutant ainsi toute forme de violence.

La fin de la détention préventive approche

Cette mesure de détention préventive arrive à échéance ce lundi 12 août. Le juge en charge de l’affaire doit décider s’il convoque une audience pour prolonger cette détention ou s’il accède à la demande de mise en liberté formulée par l’avocat des rugbymen, Rafael Cuneo Libarona. Ce dernier, après des auditions marathon de plus de cinq heures, s’est dit « confiant » quant à la libération prochaine de ses clients.

Un nouvel élément troublant : des messages vocaux en question

Un quotidien argentin a récemment publié des enregistrements vocaux attribués à la plaignante, dans lesquels elle relate les événements à une amie. Les enregistrements, échangés sur WhatsApp le 7 juillet, montrent une femme perturbée, sous l’influence de l’alcool et de la drogue, racontant sa nuit avec les rugbymen français. Elle décrit un homme « super amoureux » mais aussi des rapports sexuels violents qui lui auraient laissé des bleus sur le corps.

Dans ces enregistrements, la plaignante évoque des blessures qu’elle attribue aux actes des joueurs. Elle parle d’un œil au beurre noir, de marques sur le visage, les seins et le dos, et d’éraflures sur la mâchoire. Cependant, l’avocate de la plaignante, Natacha Romano, soutient que ces extraits sont sortis de leur contexte. Elle dénonce une « manipulation visant à décrédibiliser sa cliente », en précisant que seulement 4 ou 5 messages sur les 23 disponibles ont été divulgués, et ceux-ci ne reflètent pas l’intégralité des faits.

La défense insiste sur une manipulation médiatique

Du côté de la défense, l’avocat des joueurs a préféré ne pas commenter directement la fuite de ces messages, mais continue de croire en la libération rapide de ses clients. Pour lui, leur retour en France serait logique, même si cela ne signifie pas la fin des poursuites judiciaires en Argentine. Il estime que l’instruction pourrait être bouclée en deux mois.

Un débat sur le consentement et la crédibilité des preuves

L’instruction a porté principalement sur le consentement présumé de la plaignante, un aspect central de cette affaire. Selon l’avocate Natacha Romano, les joueurs n’ont jamais pu donner de réponse claire sur le consentement de la victime. Les messages vocaux, bien qu’utilisés par la défense pour affirmer l’absence de viol, ont été minutieusement analysés par la plaignante, qui a expliqué calmement leur contexte lors de son audition du 6 août.

Alors que la décision du juge est attendue dans les prochaines heures, l’affaire Jegou-Auradou reste un sujet brûlant, non seulement pour le rugby français, mais aussi pour les questions plus larges de justice et de manipulation médiatique.

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