DÉCISION MAJEURE
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, effectue une visite dans le département français de l’océan Indien, un déplacement crucial pour Mayotte. Lors de cette occasion, il a fait part d’une décision de grande envergure : la suppression du droit du sol sur cette île française, en proie à une crise migratoire sans précédent.
UNE MESURE SANS PRÉCÉDENT
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur en déplacement dans ce département, a annoncé ce dimanche que le « droit du sol » serait abolit sur cette île française de l’océan Indien, plongée depuis trois semaines dans le chaos par des barrages routiers érigés par des « collectifs citoyens » pour protester contre l’insécurité et l’immigration incontrôlée. « Nous allons prendre une décision radicale, qui est l’inscription de la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République », a déclaré le ministre à son arrivée sur l’île.
UNE MESURE RIGOUREUSE
« Il ne sera plus possible de devenir français si on n’est pas soi-même enfant de parent français », a-t-il ajouté, affirmant que cette mesure « coupera littéralement l’attractivité » que peut avoir l’archipel mahorais, confronté à une forte immigration notamment des Comores voisines. Cette décision, qualifiée d’extrêmement forte et nette, sera spécifiquement appliquée à l’archipel de Mayotte.
Le ministre a également précisé que la révocation du droit du sol à Mayotte entraînera la fin du « visa territorialisé », un mécanisme empêchant les titulaires d’un titre de séjour à Mayotte de se rendre dans l’Hexagone. Cette suppression figure parmi les revendications des collectifs citoyens. « Puisque nous aurons beaucoup moins de titres de séjours et que nous n’aurons plus la possibilité d’être français lorsque l’on vient à Mayotte, les visas territorialisés n’ont plus lieu d’être », a-t-il expliqué.
UNE ÉVOLUTION LÉGISLATIVE À VENIR
Le ministre a précisé que la suppression des titres de séjour territorialisés serait actée dans un projet de loi spécifique à Mayotte, qui sera examiné à l’Assemblée nationale « dans les semaines à venir ».
Ce virage législatif marque un tournant majeur dans la politique d’immigration française, avec des implications directes sur la vie des habitants de Mayotte et sur les flux migratoires dans la région.