L’usine de chocolat Poulain sauvée in extremis
Le couperet semblait prêt à tomber sur l’usine de chocolat Poulain située à Villebarou, près de Blois. La menace de fermeture qui planait sur cette icône de l’agroalimentaire français a pourtant été levée in extremis, grâce à un accord inattendu entre deux géants du secteur : Carambar & Co, propriétaire actuel de la marque, et le groupe Andros. Un soulagement immense pour les 109 salariés concernés qui voient, pour le moment, leur avenir s’éclaircir.
Un accord stratégique entre Carambar & Co et Andros
La nouvelle est tombée par l’intermédiaire de France Bleu Orléans : l’usine de Villebarou continuera à produire des chocolats Poulain. Cet accord, conclu entre Carambar & Co et Andros, prévoit non seulement la préservation des emplois mais aussi le maintien de la production sur le site actuel. Andros s’engage à poursuivre la fabrication des célèbres chocolats sous la marque Poulain, avec l’ambition d’éventuellement diversifier les activités dans les années à venir.
Pour Marc Auclair, président de Carambar & Co, c’est un projet porteur d’espoir. « Nous nous réjouissons de proposer à nos partenaires sociaux et à nos salariés ce projet qui permettra de sécuriser l’emploi et la production de chocolat à Villebarou », a-t-il déclaré dans un communiqué. Une rencontre avec les syndicats reste à organiser pour discuter des termes de cet accord et annuler le plan de licenciements initialement prévu.
Maintien des emplois et perspectives de développement
Le maintien des 109 emplois de l’usine de Villebarou est une priorité, mais ce sauvetage ne se limite pas à une simple continuation des activités. Le partenariat entre Carambar & Co et Andros pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour le site, avec un potentiel développement de nouvelles lignes de production. Andros, qui possède déjà une forte expertise dans le secteur agroalimentaire, pourrait envisager d’introduire de nouvelles recettes ou même de diversifier les produits fabriqués sur place.
Ce partenariat représente donc une bouffée d’oxygène pour l’usine, mais aussi un défi de taille : convaincre les salariés et les syndicats de la viabilité et des avantages de ce projet de reprise.
Un projet qui s’inscrit dans un contexte économique difficile
L’accord entre Carambar & Co et Andros intervient dans un contexte économique tendu, où de nombreuses entreprises cherchent à rationaliser leurs opérations pour faire face aux incertitudes du marché. Le secteur agroalimentaire, bien que résilient, n’est pas à l’abri de ces défis. Pour les salariés de Villebarou, cette annonce est donc une double victoire : elle leur garantit non seulement un avenir à court terme, mais leur offre aussi une vision positive de l’avenir de l’usine.
Cependant, le succès de ce projet dépendra en grande partie de la capacité des deux groupes à travailler ensemble et à convaincre les partenaires sociaux. Les mois à venir seront déterminants pour voir si cet accord pourra véritablement se traduire par un renouveau pour la marque Poulain et une nouvelle dynamique pour l’usine de Villebarou.