Un Canadien emprisonné en Arabie saoudite pour des tweets : Une affaire qui soulève des questions

Pourquoi Walid est-il incarcéré sans jugement en Arabie saoudite ?
Depuis plus d’un an, un citoyen canadien, identifié sous le nom de Walid*, est détenu sans procès en Arabie saoudite. Son crime présumé : avoir aimé ou partagé des messages liés à un dissident saoudien sur le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter. Ses proches, dans un élan de désespoir, ont alerté Radio-Canada sur sa situation, espérant que la médiatisation de cette affaire puisse faire bouger les lignes.

Un retour en terre natale qui vire au cauchemar

En avril 2023, Walid est arrêté à l’aéroport de Djeddah, en provenance de Toronto, où il réside depuis une dizaine d’années. Ce retour devait être un moment de joie, l’occasion pour lui de passer l’Aïd el-Fitr avec sa famille qu’il n’avait pas vue depuis trois ans. Mais à peine débarqué, il est appréhendé par les autorités saoudiennes. Depuis, Naïma*, son épouse, vit dans l’angoisse et l’incertitude. « C’est comme vivre un cauchemar éveillé », confie-t-elle.

Un climat de répression renforcé sur les réseaux sociaux

L’affaire de Walid n’est malheureusement pas un cas isolé. Depuis 2022, de nombreux cas similaires ont été signalés. Des citoyens sont arrêtés pour avoir partagé des opinions ou des contenus considérés comme offensants par les autorités. La loi sur la cybercriminalité en vigueur en Arabie saoudite prévoit des peines sévères pour la production, la transmission ou le stockage de tout contenu perçu comme portant atteinte à l’ordre public, aux valeurs religieuses, à la moralité publique ou à la vie privée.

Des sanctions qui se durcissent

Les peines infligées pour de tels actes se sont considérablement alourdies depuis 2018. Alors que la loi prévoit des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement, des dizaines de Saoudiens ont été condamnés à des peines de 10 à 40 ans pour avoir simplement exprimé des critiques du gouvernement sur les réseaux sociaux. Ce durcissement de la répression reflète une volonté des autorités de contrôler davantage l’expression publique et de décourager toute forme de dissidence.

La communauté internationale appelle à la vigilance

L’affaire de Walid relance le débat sur les droits humains et la liberté d’expression en Arabie saoudite. Les organisations de défense des droits de l’homme appellent à une action internationale pour dénoncer ces détentions arbitraires et protéger les personnes comme Walid, prises dans les mailles d’un système répressif. « Nous avons besoin d’une mobilisation mondiale », déclare un représentant de l’une de ces organisations.

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