La tribu Dani, située dans la vallée isolée de Baliem en Papouasie occidentale, conserve une tradition singulière pour exprimer le deuil : l’amputation de doigts ou d’oreilles. Appelée « Ikipalin », cette pratique, maintenant interdite par le gouvernement indonésien, consiste à couper une partie de son propre doigt pour chaque proche décédé. Cette coutume témoigne d’une perception physique du chagrin qui, selon les croyances des Dani, apaise les esprits des défunts.
Historiquement, les Dani, isolés pendant des siècles dans cette région reculée, n’ont été découverts par les explorateurs occidentaux qu’à partir de la fin des années 1930. Leurs coutumes, bien que surprenantes, illustrent un lien profond avec la nature et les esprits. Au moment de la perte d’un proche, les membres de la tribu expriment leur douleur en se mutilant un doigt, une marque corporelle indélébile. La partie sectionnée est ensuite séchée, brûlée, puis les cendres sont déposées dans un lieu sacré.

Les femmes Dani suivent également une autre tradition de deuil appelée « Nasu Palek », où elles coupent un morceau d’oreille pour montrer leur tristesse. Cette pratique extrême est réalisée sans anesthésie, uniquement avec des instruments rudimentaires en bambou ou en pierre. Le chagrin se transforme ainsi en un acte physique qui symbolise le respect envers les disparus et la volonté d’apaiser leur âme.
Avec le temps et l’influence de la modernité, cette coutume s’est peu à peu estompée. De plus, le gouvernement indonésien interdit désormais ces pratiques pour des raisons humanitaires. Cependant, cette tradition perdure encore parmi les aînées, portant dans leur chair les traces d’un mode de vie ancestral. La tribu Dani incarne ainsi un patrimoine unique, riche en symboles et rites anciens, témoignant d’une conception particulière du deuil.
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