Massoud Pezeshkian élu Président de l’Iran : Quels changements à venir ?
Massoud Pezeshkian remporte la présidentielle
Le réformateur Massoud Pezeshkian a triomphé au second tour de l’élection présidentielle iranienne le samedi 6 juillet, battant l’ultraconservateur Saïd Jalili avec 53,6 % des voix. Sa victoire marque un tournant potentiel pour l’Iran, alors que Pezeshkian s’engage à tendre la main de l’amitié et à rétablir des relations constructives avec l’Occident.
Un Réformateur Déterminé à Changer l’Iran
Des soutiens de poids
Dès le début, peu auraient parié sur ce député de 69 ans, originaire de Tabriz. Pourtant, son parcours impressionnant et le soutien de deux anciens présidents, le réformiste Mohammad Khatami et le modéré Hassan Rohani, ont joué en sa faveur. Chirurgien de profession et ancien ministre de la Santé, Pezeshkian a su se démarquer par son humilité et sa proximité avec les plus démunis, se présentant comme la « voix des sans-voix ».
Une campagne axée sur l’ouverture et la justice
Lors de sa campagne, Pezeshkian a vivement critiqué la violence policière, notamment envers les femmes, et a promis de mettre fin aux comportements inhumains. Cette position a trouvé écho dans une population marquée par la répression, surtout après le décès de Mahsa Amini fin 2022, arrêté pour non-respect du code vestimentaire strict.
Une Diplomatie Révisée
Un Iran plus ouvert vers l’Occident
Fidèle à la République islamique, Massoud Pezeshkian prône néanmoins des « relations constructives » avec Washington et les pays européens. Il envisage de négocier directement avec les États-Unis pour relancer les pourparlers sur le nucléaire iranien, interrompus depuis 2018. Son objectif est clair : obtenir la levée des sanctions économiques qui pèsent lourdement sur l’Iran.
Des félicitations internationales
La victoire de Pezeshkian a été saluée par plusieurs dirigeants mondiaux. Vladimir Poutine, le président russe, a exprimé l’espoir d’un renforcement des relations bilatérales, tout comme le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi, signalant un potentiel repositionnement stratégique de l’Iran sur la scène internationale.
Les Limites du Pouvoir Présidentiel en Iran
Des pouvoirs restreints face au guide suprême
Malgré son élection, Pezeshkian devra composer avec les pouvoirs limités conférés au président iranien. En effet, les grandes lignes politiques sont fixées par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, chef de l’État. Ce dernier détient une influence considérable sur les affaires nationales et internationales.
Participation en hausse malgré l’abstention
Le second tour a vu une participation de 49,8 %, en hausse de près de 10 points par rapport au premier tour. Cette mobilisation reste toutefois marquée par un record d’abstention initiale, reflet de la méfiance de nombreux Iraniens envers le système électoral et ses candidats, qu’ils soient conservateurs ou réformateurs.
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