La bataille pour l’identité des calissons d’Aix : Qu’en est-il vraiment ?
Les calissons d’Aix-en-Provence, spécialité culinaire iconique de la région, ont traversé une crise inattendue. Pour la première fois dans l’histoire de cette confiserie, leur origine et leur identité ont été menacées par une production chinoise nommée « Kalisong ». Qu’est-ce qui a conduit à cette situation et pourquoi est-ce un tournant pour les artisans d’Aix ?

1. Une spécialité non protégée aux origines menacées
Le calisson, confiserie à base d’amandes et de melon confit, est un produit reconnu dans toute la Provence et au-delà. Cependant, contrairement à d’autres produits régionaux, les calissons d’Aix ne bénéficiaient pas d’une appellation protégée avant 2017. Cette absence de protection juridique a permis à des entrepreneurs étrangers, comme en Chine, de revendiquer cette production en dehors de son terroir. En effet, une société chinoise a déposé le nom « Kalisong » pour vendre des confiseries similaires à celles produites à Aix.
2. La contre-attaque des artisans français : une protection tant attendue
Depuis des années, les artisans aixois se battent pour obtenir une Indication Géographique Protégée (IGP) pour les calissons. En 2002, un dossier a été déposé auprès de l’Union Européenne, mais des obstacles internes et des recours déposés par certains producteurs locaux ont ralenti le processus. Ce n’est qu’en 2017 que les calissons d’Aix ont finalement obtenu une IGP, garantissant la protection de leur recette et de leur origine.
Cette victoire est d’autant plus cruciale face aux contrefaçons, comme le « Kalisong », qui tentaient de tirer profit de la renommée des calissons tout en dénaturant leur essence. Aujourd’hui, seuls les calissons produits à Aix-en-Provence selon la recette traditionnelle peuvent bénéficier du précieux logo IGP.
3. Des enjeux économiques et culturels majeurs
La bataille pour les calissons va au-delà de la simple protection d’une recette. C’est une question de préservation du patrimoine provençal et des savoir-faire ancestraux. En obtenant cette IGP, les artisans locaux protègent non seulement leur économie, mais aussi une tradition vieille de plusieurs siècles.
Cependant, le chemin vers cette reconnaissance a été long et semé d’embûches. La menace posée par les imitations, notamment le « Kalisong », a mis en lumière la nécessité pour les produits régionaux de bénéficier d’une protection renforcée à l’international.

Les calissons de demain : Vers une protection internationale accrue ?
L’obtention de l’IGP pour les calissons d’Aix marque une étape décisive, mais les producteurs ne doivent pas baisser la garde. La mondialisation et la montée des contrefaçons à travers le globe exigent une vigilance constante. L’enjeu est désormais de faire respecter cette IGP en dehors de l’Europe, notamment en Asie, où les produits imités continuent d’inonder les marchés.
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