Des milliers de Français dans la rue pour dénoncer un « coup de force »

Samedi dernier, la France a été le théâtre de manifestations massives contre la décision du président Emmanuel Macron de nommer Michel Barnier, ancien ministre de droite, au poste de Premier ministre, une décision perçue par de nombreux électeurs de gauche comme un « coup de force ». Cette nomination controversée est intervenue près de deux mois après des législatives anticipées qui n’ont pas permis de dégager une majorité absolue à l’Assemblée nationale.

« Déni de démocratie » : la colère gronde dans les rues françaises

Dans tout le pays, les manifestants ont dénoncé ce qu’ils appellent un « déni de démocratie ». « Les Français n’ont pas voté pour ça, qu’il démissionne ! », s’insurgeaient de nombreux participants aux cortèges, exprimant leur indignation face au choix d’Emmanuel Macron de confier le poste à Michel Barnier (Les Républicains) plutôt qu’à Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire (NFP), qui avait remporté les élections législatives anticipées de juillet.

150 mobilisations à travers le pays, des milliers de voix contre Macron

Avec environ 150 mobilisations organisées dans toute la France, les manifestations avaient été planifiées bien avant l’annonce officielle de la nomination de Barnier jeudi dernier, après soixante jours de tractations politiques. À Marseille, les drapeaux de La France insoumise (gauche radicale) et palestiniens flottaient dans le vent, tandis que les organisateurs haranguaient la foule à travers des mégaphones. La mobilisation a rassemblé entre 3 500 personnes selon la police et 12 000 selon les organisateurs.

Pour beaucoup de manifestants, comme Manon Bonijol, étudiante de 21 ans venue de Paris, la nomination de Michel Barnier n’est pas une surprise : « Peu importe l’issue du vote, Macron savait déjà qui il voulait mettre au pouvoir. Exprimer son suffrage ne sert à rien tant que Macron est aux commandes, » déclare-t-elle, visiblement déçue.

Un gouvernement en quête de légitimité, un pays en quête de consensus

Alors que la colère gronde dans les rues et que l’opposition politique s’intensifie, Emmanuel Macron semble faire face à l’un des plus grands défis de son mandat. La question demeure : comment le gouvernement pourra-t-il regagner la confiance d’une partie de la population qui se sent ignorée, voire trahie ?

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