Un incendie criminel à Melbourne secoue la communauté juive
À Melbourne, à l’aube du 8 octobre, un événement tragique a marqué l’Adass Israel Synagogue. Vers 4h10 du matin, un incendie, suspecté d’être intentionnel, a ravagé une partie de ce lieu de culte emblématique. La police enquête sur deux individus masqués, aperçus en train de répandre un produit inflammable avant de prendre la fuite.
Cette attaque survient dans un climat déjà tendu pour la communauté juive australienne, alimenté par une montée inquiétante de l’antisémitisme dans le pays.
Un climat délétère exacerbé depuis le 7 octobre 2023
Les récents évènements en Israël et à Gaza ont exacerbé les tensions à travers le monde, y compris en Australie. Depuis l’attaque meurtrière de Hamas en Israël, des actes antisémites se multiplient dans les rues, sur les campus universitaires et même dans des quartiers résidentiels.
Des manifestations pro-palestiniennes ont parfois dégénéré en scènes d’intimidation, comme ce fut le cas à l’Opéra de Sydney, où des slogans anti-Israël ont été scandés. Voitures incendiées, graffitis haineux et agressions verbales font désormais partie d’un inquiétant quotidien.
Une réponse gouvernementale critiquée
Face à ce climat de haine croissante, les critiques à l’encontre du gouvernement fédéral se multiplient. Certains reprochent à Anthony Albanese et à son équipe un manque de fermeté dans la lutte contre l’antisémitisme.
La récente décision de soutenir une résolution des Nations Unies appelant à la création d’un État palestinien et à un retrait israélien des territoires occupés a jeté de l’huile sur le feu. Cette prise de position, vue par certains comme une rupture avec plus de 20 ans de politique étrangère australienne, a été dénoncée par l’opposition comme un « lâchage de la communauté juive ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui-même exprimé sa désapprobation, remettant en question le rôle de l’Australie comme alliée stratégique.
La communauté juive en quête de protection
Les membres de la communauté juive appellent à des actions concrètes pour garantir leur sécurité. Le rabbin Yehuda Goldman de Melbourne déplore un manque de protection pour les lieux de culte :
« Nous ne pouvons plus nous sentir en sécurité dans notre propre pays. Cela doit changer immédiatement. »
En réponse, le gouvernement a promis des fonds supplémentaires pour renforcer la sécurité des institutions religieuses. Mais ces promesses suffiront-elles à apaiser la colère et la peur ?
Une société fracturée
Le débat autour de la politique étrangère australienne révèle des fractures sociales profondes. D’un côté, les défenseurs d’Israël dénoncent un laxisme face à la haine antijuive. De l’autre, des groupes pro-palestiniens accusent le gouvernement de soutenir des politiques israéliennes jugées oppressives.
Cette polarisation laisse peu de place à un dialogue apaisé, et les actes violents comme celui survenu à Melbourne risquent de se multiplier si aucune solution globale n’est trouvée.
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