Un Passé Trouble Refait Surface
Il y a vingt-cinq ans, l’ex-femme de Frédéric Boccaletti, actuel député du Var, a déposé une plainte contre lui pour « violence conjugale ». Bien que cette plainte ait été classée sans suite, elle refait surface aujourd’hui, mettant le député sous les projecteurs. Le journal Libération a révélé ces informations, suscitant un débat sur la crédibilité du député et ses actions passées.
Un Témoin Qui Brise le Silence
L’affaire remonte à la fin des années 90. Sylvie (prénom modifié pour préserver son anonymat) était alors mariée à Frédéric Boccaletti. Selon Libération, elle a déposé une plainte pour « violence conjugale » à cette époque. Bien que la plainte ait été classée sans suite, Sylvie a décidé de sortir de son silence. « Des personnes comme Frédéric Boccaletti sont indignes d’être député et de représenter la nation française », a-t-elle déclaré.
Deux Versions Contradictoires
Dans son témoignage à Libération, Sylvie décrit des violences régulières. Elle se souvient particulièrement d’une altercation le 1er août 1999, où elle affirme avoir été mordue par son mari. Les blessures ont été constatées par un médecin militaire : « un hématome de l’oreille droite, une ecchymose de l’épaule gauche, de multiples contusions du dos, un hématome du genou droit, une marque de morsure du bras gauche ».
Frédéric Boccaletti, de son côté, dément ces accusations. Il affirme que c’est lui qui a été agressé par Sylvie avec un fer à repasser chaud. « Si elle prétend avoir été blessée, il ne s’agissait que de défense, car il m’a fallu la repousser à plusieurs reprises pour qu’elle ne me brûle pas », a-t-il expliqué à Var-matin.
La Défense de Boccaletti
Frédéric Boccaletti nie également la présence d’une arme de poing à son domicile, comme le prétend son ex-femme. Il mentionne un autre incident où Sylvie aurait tenté de le renverser avec sa voiture. « Je trouve ça déplorable de devoir me justifier sur ma vie privée d’il y a trente ans », a-t-il ajouté, exprimant son intention de poursuivre Libération en justice pour diffamation.
Soutien et Critiques
Laure Lavalette, porte-parole du Rassemblement National, n’a pas souhaité commenter l’affaire. Cependant, Frank Giletti, président de la fédération du RN 83, a pris la défense de Boccaletti : « Si la plainte a été classée sans suite, c’est que la justice lui a donné raison. »
Un Passé Sombre
Ce n’est pas la première fois que Frédéric Boccaletti fait face à des controverses. Il a été condamné en 2000 à six mois de prison ferme pour « violence en réunion avec armes », bien qu’il ait été gracié pour raison de santé après quatre mois. En 2016, il avait qualifié les réfugiés de « lâches » et d' »égoïstes » sur son profil Facebook.
Une Affaire qui Interroge sur les Valeurs du RN
Alors que Jordan Bardella, président du RN, cherche à promouvoir une image de défenseur des droits des femmes, cette affaire pourrait ternir cette image. La question se pose : un candidat avec un tel passé peut-il vraiment représenter la nation française et défendre ses valeurs ?
Source 1
Source 2
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