Élection Présidentielle Iranienne : Pezeshkian contre Jalili au Second Tour, Quel Avenir pour l’Iran ?

Début du Scrutin : 61 Millions d’Iraniens aux Urnes

Le vendredi marque le début du second tour de l’élection présidentielle en Iran, où environ 61 millions de citoyens sont appelés à voter. Cette élection met en scène le candidat réformiste Massoud Pezeshkian face à l’ultraconservateur Saïd Jalili, arrivés respectivement premier et deuxième lors du premier tour.

Contexte et Déroulement des Opérations de Vote

Dès 08h00 heure locale, les 58 638 bureaux de vote à travers le pays, s’étendant de la mer Caspienne au nord jusqu’au Golfe au sud, ont ouvert leurs portes. Ce scrutin se déroule dans un climat international tendu, l’Iran jouant un rôle crucial dans plusieurs crises géopolitiques, allant de la guerre à Gaza au dossier nucléaire, souvent en opposition avec les pays occidentaux, notamment les États-Unis.

Une Élection Sous Haute Surveillance

L’attention internationale est tournée vers l’Iran, dont le poids au Moyen-Orient et son implication dans des conflits régionaux suscitent des préoccupations globales. Cette élection, précipitée par la mort accidentelle du président ultraconservateur Ebrahim Raïssi, intervient dans un contexte national de mécontentement croissant en raison de l’économie affaiblie par les sanctions internationales.

Taux de Participation en Berne

La participation au premier tour, il y a une semaine, a atteint seulement 39,92 % des électeurs inscrits, un niveau historiquement bas pour la République islamique, comparé aux 80 % des présidentielles du XXe siècle. Plusieurs figures de l’opposition, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, avaient appelé au boycott, dénonçant les deux camps en lice comme étant les deux faces d’une même médaille.

Le Guide Suprême Mobilise les Électeurs

Malgré les appels au boycott, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a insisté sur l’importance de voter, déclarant que l’abstention ne signifie pas nécessairement une opposition au système.

Le Duel : Réformiste contre Ultraconservateur

En tête avec 42,4 % des voix au premier tour, le réformiste Massoud Pezeshkian, un chirurgien de 69 ans, prône une ouverture de l’Iran vers l’Occident. Soutenu par les anciens présidents Mohammad Khatami et Hassan Rohani, il se veut le champion d’un Iran plus connecté au monde. De l’autre côté, Saïd Jalili, 58 ans, connu pour sa rigidité face aux puissances occidentales, bénéficie du soutien du président conservateur du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf.

Débats et Enjeux

Les débats entre les deux candidats ont principalement porté sur les défis économiques, les relations internationales, la faible participation électorale et les restrictions sur Internet. Pezeshkian a souligné le mécontentement populaire et l’urgence de résoudre les problèmes internes pour retrouver la confiance des citoyens.

Positionnement International

Jalili, ancien négociateur sur le nucléaire, reste inflexible, rejetant la nécessité de l’accord nucléaire de 2015 et dénonçant les compromis de cet accord comme des atteintes à la souveraineté iranienne. Cette position contraste fortement avec l’appel de Pezeshkian à des relations constructives avec l’Occident pour sortir l’Iran de son isolement.

Une Élection aux Répercussions Limitées

Quel que soit l’issue de cette élection, les pouvoirs du président en Iran restent limités. Le président doit appliquer les politiques décidées par le guide suprême, Ali Khamenei, chef de l’État. Les résultats définitifs du scrutin seront annoncés samedi en fin de matinée.

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