Michel Blanc, figure incontournable du cinéma français, est décédé dans la nuit du 3 au 4 octobre 2024 à l’hôpital, à l’âge de 72 ans. Son décès a été confirmé par ses proches auprès de Paris Match. Le comédien laisse derrière lui une carrière impressionnante, marquée par des rôles inoubliables, notamment celui de Jean-Claude Dusse dans la série culte Les Bronzés, qui a ancré Blanc dans le cœur du public français.
Un comédien inoubliable, révélé par le Splendid
Le parcours de Michel Blanc commence avec la troupe du Splendid, où il rejoint des talents comme Thierry Lhermitte, Josiane Balasko et Christian Clavier. Ensemble, ils construisent un univers comique qui fera rire des générations entières. Ce collectif mythique crée des personnages aux traits exagérés et attachants, parmi lesquels Jean-Claude Dusse, que Blanc interprète dans Les Bronzés (1978) et ses suites, incarnant le célibataire maladroit, éternellement malchanceux en amour. Ce rôle marquera durablement son image publique.
Pourtant, Michel Blanc ne voulait pas être enfermé dans ce personnage. « À l’époque, on a écrit des personnages proches de nous », confiait-il. « Jean-Claude Dusse, c’était clairement pour moi, pas pour Thierry Lhermitte. » Cette crainte de rester associé à un rôle unique l’a poussé à diversifier ses interprétations et à se lancer dans des projets plus profonds et complexes.
Du rire aux larmes : un comédien aux multiples facettes
Michel Blanc ne s’est pas limité à la comédie. Son talent s’étend aux rôles dramatiques, où il surprend par sa profondeur et sa capacité à incarner des personnages poignants. Il gagne ainsi en 1986 le Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes pour Tenue de Soirée, de Bertrand Blier, dans lequel il partage l’affiche avec Gérard Depardieu. Ce rôle lui vaut une reconnaissance nouvelle et prouve au monde qu’il est bien plus qu’un simple acteur comique.
En 1994, il remporte à nouveau un prix prestigieux à Cannes, cette fois pour le scénario de Grosse Fatigue, une œuvre introspective où il se met en scène dans une réflexion sur la notoriété et ses désavantages. Ce film, qui explore le double tranchant de la célébrité, témoigne de la lucidité et de l’autodérision de Blanc.
Une carrière parsemée de succès et de récompenses
Parmi ses autres réussites notables, Michel Blanc a joué dans Embrassez qui vous voudrez (2002), un film choral réalisé par lui-même, qui reçoit l’adhésion du public et de la critique. Sa performance dans L’Exercice de l’État (2011) lui vaut en 2012 le César du meilleur acteur dans un second rôle, consolidant son statut d’acteur polyvalent.
Outre le cinéma, Blanc est également un homme de théâtre. Il reçoit le Molière de l’adaptateur en 2004 pour la pièce L’Amour est enfant de salaud. Son amour pour la scène et sa capacité d’adaptation lui ont permis de naviguer avec aisance entre les planches et l’écran, enrichissant chaque œuvre de sa signature unique.
Une icône qui a marqué la culture populaire
Le décès de Michel Blanc laisse un vide dans le monde du cinéma et parmi ses fans, qui pleurent un artiste sincère, talentueux, et profondément humain. Sa capacité à toucher le public à travers des rôles si variés a fait de lui une véritable icône. Des générations se souviendront de ses répliques cultes dans Les Bronzés et de ses performances inoubliables dans des films plus intimistes.