Le gouvernement de Michel Barnier est sur la corde raide. Ce mercredi, l’Assemblée nationale débattra de deux motions de censure, déposées par le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National, en réaction au recours à l’article 49.3 par le Premier ministre pour faire passer le budget de la Sécurité sociale. Si ces motions étaient adoptées, elles entraîneraient la chute du gouvernement, un scénario redouté mais pas improbable.
Michel Barnier, conscient des risques, a tenté de rassembler autour de lui une majorité. Pourtant, ses opposants dénoncent une gestion qu’ils jugent intransigeante et inefficace. Jordan Bardella, président du RN, critique un budget qu’il qualifie de « dangereux pour la croissance et le pouvoir d’achat ». De son côté, Boris Vallaud, du groupe socialiste, fustige une « impasse » dans la méthode du Premier ministre.
Pendant ce temps, Emmanuel Macron reste en retrait, laissant son gouvernement affronter seul la tempête. En déplacement en Arabie saoudite, le président a minimisé l’importance des motions, affirmant ne « pas croire à leur adoption ». Mais dans les coulisses, le débat autour d’un éventuel successeur à Michel Barnier agite déjà la classe politique. Noms, spéculations et alliances se multiplient, laissant présager une recomposition politique complexe.
Dans un contexte international marqué par des tensions géopolitiques, comme la crise en Corée du Sud, la situation française attire l’attention des marchés financiers. Malgré le tumulte institutionnel, le CAC40 poursuit une étonnante hausse, preuve d’une certaine résilience ou peut-être d’un désintérêt pour l’instabilité nationale.
Si la censure est votée, quel chemin empruntera Emmanuel Macron ? Le spectre d’une dissolution de l’Assemblée ou la nomination d’un Premier ministre de consensus est sur toutes les lèvres. Une chose est sûre : la France traverse une période d’incertitude qui pourrait redéfinir son paysage politique.