Les policiers municipaux, regroupés sous la bannière des « policiers municipaux en colère », appellent à une mobilisation nationale ce samedi pour revendiquer une meilleure reconnaissance de leur travail et obtenir des améliorations significatives au niveau de leurs salaires et de leurs retraites. Composé de syndicats, dont les cinq confédérations nationales représentatives, et de la Fédération nationale des policiers municipaux de France (FNPM), créée en mars 2023, ce collectif souhaite faire entendre sa voix.
La manifestation, prévue devant les préfectures de région à partir de 14 heures, suscite déjà l’attention avec des représentants affirmant qu’elle sera « très forte ». À Paris, le cortège débutera à 13 heures de la place de la République pour rejoindre l’Hôtel de Ville.
Malgré l’attribution de nouvelles prérogatives au fil des années, les policiers municipaux constatent l’absence d’avancées significatives sur le plan social depuis une trentaine d’années. Le président de la FNPM, le brigadier-chef Thierry Colomar, souligne que bien qu’ils aient des missions similaires à celles de la police nationale ou de la gendarmerie sur la voie publique, ils ne bénéficient pas de la même reconnaissance sociale.
Les revendications des policiers municipaux sont claires et spécifiques. Ils demandent l’obligation de la prime « police » ou « indemnité spéciale mensuelle de fonctions de police » (ISMF), avec une augmentation à 25 % du traitement de base, et son intégration au calcul de la retraite, similaire à la « prime de feu » pour les pompiers professionnels.
Ils réclament également leur passage en catégorie supérieure ainsi qu’une bonification d’une année pour la retraite tous les cinq ans. Le brigadier-chef Colomar souligne la disparité des conditions de retraite avec d’autres forces de l’ordre, soulignant les défis auxquels ils sont confrontés pour assurer la sécurité publique, notamment en cas de braquage ou d’acte terroriste.
La mobilisation actuelle marque la dernière étape d’un mouvement débuté le 31 octobre, avec une grève des procès-verbaux qui a persisté lors des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre, ainsi que le 1er janvier. Les policiers municipaux, conscients de leur rôle essentiel lors des prochains Jeux olympiques, mettent en avant leur première ligne dans le remplacement des forces de l’ordre mobilisées dans les villes hôtes des épreuves pour exercer une pression supplémentaire sur le gouvernement.