Interdiction du Voile pour les Journalistes : Une Discrimination Inacceptable ?

De plus en plus de rédactions interdisent le port du voile aux journalistes

Le débat sur le port du voile dans les rédactions françaises prend de l’ampleur. De plus en plus de rédactions interdisent aux journalistes de porter un voile ou un foulard, et la Commission de la carte de presse exige désormais des photos d’identité sans aucun signe religieux. Plusieurs associations dénoncent « des discriminations inacceptables » et demandent des changements immédiats.

Obtention de la carte de presse : des associations montent au créneau

Six associations ont demandé vendredi 31 mai une modification des règles de la carte de presse pour autoriser le port du voile sur les photos d’identité. Ce collectif évoque une discrimination flagrante après que la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) a refusé de renouveler la carte de presse d’une journaliste voilée, Manal Fkihi.

Manal Fkihi : une journaliste privée de carte de presse

Manal Fkihi, journaliste voilée, a appris à ses dépens que les règles avaient changé. Alors qu’elle avait pu obtenir sa première carte de presse en 2021 avec une photo voilée, cela n’est plus possible aujourd’hui. En 2023, ses nouvelles demandes ont été rejetées en raison des modifications du règlement de la CCIJP, qui exige désormais le respect des normes des photos des pièces nationales d’identité, excluant ainsi tout signe religieux visible.

Des règles qui se durcissent

Le changement de règlement de la CCIJP est clair : les photos d’identité accompagnant les demandes de carte de presse doivent respecter les normes nationales, excluant tout signe religieux. Pour Manal Fkihi, cela signifie qu’elle ne peut plus apparaître voilée sur sa carte professionnelle, ce qui constitue, selon elle et les associations, une discrimination.

Une discrimination dénoncée par les associations

Les associations à l’origine de cette contestation considèrent cette règle comme une atteinte à la liberté religieuse et à la diversité. Selon elles, le port du voile ne devrait pas être un obstacle à l’exercice du journalisme. Elles soulignent que le refus de renouveler la carte de presse de Manal Fkihi est une violation des droits fondamentaux des journalistes.

La diversité en question

Pour ces associations, la diversité dans les médias est cruciale. Elles estiment que cette décision de la CCIJP envoie un message négatif aux journalistes issus de diverses cultures et croyances. Elles appellent à une révision immédiate de ces règles pour permettre à tous les journalistes de travailler sans discrimination.

Un débat qui s’amplifie

Le débat sur le port du voile dans le journalisme français continue de susciter des réactions. Si certains soutiennent la nécessité de respecter les normes nationales pour les photos d’identité, d’autres voient dans cette règle une forme de discrimination religieuse. Les associations espèrent que leur appel sera entendu et que des changements seront apportés pour garantir une véritable égalité dans l’accès à la carte de presse.

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