L’Espagne est secouée par une révélation choquante concernant la pédocriminalité au sein de l’Église catholique. Une commission d’enquête indépendante a estimé que le nombre de personnes ayant été victimes d’agressions sexuelles de la part de religieux alors qu’elles étaient mineures pourrait dépasser les 200 000. Ces chiffres sont alarmants et révèlent l’ampleur de ce fléau longtemps ignorer.
Quelles sont les conclusions de la commission d’enquête ?
La commission d’enquête indépendante sur la pédocriminalité dans l’Église catholique en Espagne a publié un rapport de 777 pages, mettant en lumière des estimations troublantes. Selon un sondage réalisé à la demande de la commission auprès de plus de 8 000 personnes, environ 0,6 % de la population adulte espagnole, soit près de 39 millions de personnes, a affirmé avoir été agressé sexuellement lorsqu’elles étaient mineures, par des religieux.
Quels sont les chiffres exacts ?
Le rapport ne fournit pas de chiffres précis, mais il suggère que plus de 200 000 personnes ont subi des agressions sexuelles de la part de religieux, alors qu’une proportion légèrement inférieure, soit plus de 200 000 personnes, a indiqué avoir été agressée sexuellement. par des laïcs travaillant dans des institutions religieuses, comme des enseignants. Ces chiffres sont alarmants et soulignent l’ampleur du problème.
Quelle est la réponse de la hiérarchie catholique ?
Le rapport de la commission d’enquête est très critique à l’égard de l’attitude de la hiérarchie catholique en Espagne. Il affirme que la réponse de l’Église à la révélation de ces agressions a été caractérisée pendant longtemps par la négation ou la minimisation du problème. Cela soulève des questions sur la manière dont l’Église a géré cette crise et l’absence de responsabilité.
Quelles mesures sont proposées dans le rapport ?
Le rapport suggère plusieurs mesures, dont la création d’un fonds par l’État pour verser des réparations aux victimes. De plus, il préconise la tenue d’un « acte public de reconnaissance et de réparation symbolique » envers les victimes. Ces mesures visent à reconnaître les souffrances endurées par les survivants d’agressions sexuelles au sein de l’Église.
Quelle est la réaction des associations de victimes ?
Les associations de victimes se montrent en grande partie satisfaites du rapport de la commission. Elles considèrent ce rapport comme sérieux et répondant aux revendications des survivants. Cependant, elles soulignent que ce rapport ne constitue que le début d’un processus visant à rendre justice aux victimes.
L’Espagne en retard par rapport à ses voisins
Contrairement à d’autres pays comme la France, l’Allemagne, l’Irlande et les États-Unis, l’Espagne, en raison de sa forte tradition catholique, avait jusqu’à présent empêché de mener une enquête indépendante sur la pédocriminalité au sein de l’Église. Le rapport révèle que l’Espagne était en retard par rapport à ses voisins dans la reconnaissance de ce problème.
L’Église catholique espagnole ne coopère pas pleinement
L’Église catholique espagnole n’a pas participé aux travaux de la commission d’enquête. Cependant, elle a accepté de fournir des informations sur les cas de pédocriminalité relevés par les diocèses. Elle a également lancé son propre audit externe, dont les résultats sont attendus à la fin de l’année.
La révélation de l’ampleur de la pédocriminalité dans l’Église catholique en Espagne est un moment crucial pour la justice et la transparence. Les mesures proposées dans le rapport visent à réparer les préjudices subis par les victimes et à garantir que de tels actes horribles ne se reproduisent plus à l’avenir.