Les experts internationaux ont dénoncé une situation alarmante en Afghanistan où les autorités talibanes de facto ont largement failli à leurs promesses, creusant un écart préoccupant entre leurs déclarations et leurs actions sur le terrain. Selon eux, ces politiques ont entraîné une violation continue et systématique des droits humains, touchant plusieurs segments de la population afghane.
Les experts ont pointé du doigt des rapports crédibles faisant état d’exécutions sommaires, de disparitions forcées, de détentions arbitraires, de tortures, de mauvais traitements et de déplacements forcés. Les femmes, les minorités ethniques, religieuses et autres, les personnes handicapées, les personnes déplacées et les personnes LGBTQ+ sont les plus durement touchées. Les défenseurs des droits humains, les journalistes, les artistes, les éducateurs et les anciens fonctionnaires ne sont pas épargnés.
Malgré les assurances des Talibans quant à la temporalité des restrictions, les experts ont souligné un système de ségrégation, de marginalisation et de persécution en constante expansion. Les femmes et les jeunes filles font face à une domination flagrante, élevant la situation à un niveau de persécution fondée sur le sexe, qualifié de crime contre l’humanité.
En décembre dernier, les travailleuses humanitaires afghanes ont été interdites de travailler avec des organisations humanitaires, compromettant l’efficacité de la réponse humanitaire. Les filles ont été exclues de l’enseignement secondaire, et dans certaines provinces, les filles de plus de 10 ans ont été empêchées d’aller à l’école. Même les salons de beauté gérés par des femmes ont dû fermer leurs portes.
Cette situation critique en Afghanistan soulève des préoccupations majeures quant au respect des droits humains et à la mise en œuvre des promesses par les autorités talibanes. Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour l’avenir de ce pays.
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